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Marrakech, l’étoile guide d’un Maroc touristique audacieux

« Vous n’êtes pas sans savoir que les nouvelles technologies de l’information et de la communication et la mondialisation de l’économie impliqueront des mutations qui placeront le tourisme en tête de l’industrie dans le monde. Aussi, avons Nous tenu à vous faire part de Notre vision quant à la mise à niveau de ce secteur que Nous considérons comme un pivot de développement afin que Notre pays puisse bénéficier des parts du marché touristique qu’il mérite au niveau international et dans la zone prometteuse de la Méditerranée. »

Ces paroles, prononcées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 10 janvier 2001 à Marrakech, résonnent encore avec force et clarté. Elles ne relèvent ni du passé ni de la nostalgie : elles sont une boussole, un appel constant à élever notre vision du tourisme au rang d’ambition nationale. Vingt-quatre ans plus tard, ce même 10 janvier, Marrakech, toujours pionnière, accueille une réunion qui ne marque pas simplement un bilan ou des projets à venir, mais un acte inaugural, une réaffirmation de la vision royale qui place le tourisme au cœur de notre développement économique, social et culturel.
Sous la présidence de M. Hamid Bentahar et en présence de M. Achraf Fayda, nouveau Directeur Général de l’ONMT, la réunion du Comité Exécutif du CRT Marrakech-Safi n’a pas seulement été un rendez-vous institutionnel, mais un moment de réflexion et d’engagement collectif. Elle a confirmé une évidence : Marrakech, dans son souffle, dans son audace, incarne une destination qui ne suit pas le rythme du monde, mais qui le précède. Avec un taux de remplissage de 70 %, en dépit d’une capacité d’accueil récemment augmentée, et une croissance 1,5 fois supérieure à la moyenne nationale, la ville donne un avant-goût de ce que pourrait être son apogée. Mais comme l’a rappelé M. Bentahar, cet apogée ne sera atteint que lorsque nous aspirerons à un taux d’occupation de 80 %, un chiffre qui ne représente pas simplement une statistique, mais une élévation symbolique, une aspiration à toucher le ciel.
Cet objectif ambitieux repose sur trois grands axes de transformation, trois voies qui peuvent redéfinir notre rapport au tourisme. La première est celle des tiers-lieux de créativité, ces espaces où idées et innovation s’entrelacent, où artistes, technologues et entrepreneurs imaginent ensemble de nouvelles façons de voyager, de découvrir et de vivre. La deuxième est celle de l’inclusion. Il ne peut y avoir de tourisme durable sans un lien profond entre les territoires, sans une solidarité entre les zones urbaines et rurales, sans faire de chaque village une promesse d’accueil et de chaque habitant un acteur de cette dynamique. Enfin, la Coupe d’Afrique 2025, qui se profile à l’horizon, est bien plus qu’un événement sportif : elle est une scène où le Maroc tout entier, et Marrakech en tête, peut rayonner avec éclat, offrant au monde une manifestation qui conjugue excellence, hospitalité et splendeur.
Hier, le 10 janvier 2025, n’a pas été un simple écho du discours royal de 2001. Ce fut une continuation, une mise en mouvement. Les mots de Sa Majesté, gravés dans l’esprit de tous ceux qui croient en la force transformatrice du tourisme, sont devenus une action. Il appartient désormais à chaque acteur, public comme privé, à chaque citoyen, de faire de cette vision un moteur d’élévation, de dépassement, et d’innovation.
Marrakech n’est pas qu’une destination. Elle est un souffle, un récit, une idée en perpétuelle transformation. Hier, elle nous a rappelé que le tourisme n’est pas un secteur parmi d’autres, mais une philosophie, un art de l’ouverture et de la rencontre. Aujourd’hui, elle nous appelle à viser plus haut, à ne pas nous contenter de bâtir, mais à rêver, à faire du ciel notre seule limite.